mercredi 26 septembre 2012

Flashback


Paris, je l’aime et je la déteste.

Pourquoi « la » ? qui a décrété que Paris serait une femme et non un homme ? Mais je m’égare…
J’ai passé deux années là-bas, deux années à parcourir les allées sombres du métro, deux années à voyager d'un lieu à l'autre en adoptant le mode de vie parisien...
Ce serait mentir si je disais que je regrette d’en être partie. Non, c’est plus compliqué…

Dès le début, cette ville a exercé une fascination sur la pauvre petite provinciale que j’étais.
Ses innombrables rues, ses multiples monuments, son architecture sans parler des lieux symboliques.
Offrez un terrain de jeu de 105km² à un enfant et vous verrez ses yeux. 
Voilà, le ton était donné, je débarquais à pieds joints dans ma nouvelle existence.
Et alors ca a été le tourbillon. Combiné à la routine qui s’instaurait avec les études (traverser la ville chaque jour via le métro), je me suis laissé entraîner les yeux et les oreilles grands ouvert, carnet et stylo en main.

C’est fou comment tout se rejoint, comment chaque petit élément recèle une part d’originalité, d’idée, surtout lorsqu’on porte un regard tout neuf, comme je l’ai fait.
Observer les voyageurs grappés autour des panneaux indicateurs, les yeux levés comme si leur salut tenait sur ces chiffres numériques, détailler avec soin les regards fuyants de mes compagnons d’un métro, découvrir que Bastille sent mystérieusement la carotte…
Je veux dire, c’était tout un monde qui s’offrait à moi, et je notais, notais…

Alors oui, le métro a été la caractéristique essentielle dans mon amour pour Paris. Certes, c’est un lieu sale et aux mille et une odeurs, je ne contredirai pas cela (et je plains les touristes qui débarquent à Gare du Nord, oh oui je les plains !)
Mais ca a surtout été mon lieu d’exutoire, où le casque sur les oreilles et le carnet à la main, je refaisais le monde, caricaturant tel passager, notant telle anecdote ou attrapait au vol telle idée me passant par la tête ; le tout bercés par le mouvement de la rame.

Evidemment il y a eu des moments de saturation complète, de pétage de câble même : trop de foule, de bruit, un long trajet avant de rentrer (1h30) un ciel gris et une atmosphère viciée, à l’extérieur comme en sous-sol. 
J’ai pu goûter à cette exaspération collective, devenant moi aussi l’espace d’un instant un autre de ces fantômes aux yeux hagards et désorientés.



Mais comment passer à coté de tous les autres moments, ou libérés du joug de l’IUT, nous nous évadions le temps d’un après-midi, d’une soirée ?

Encore une fois, monter sur l’arc de triomphe la nuit, avec autour de nous le ballet des lumières, s’asseoir sur les quais au vent cinglant et regarder les rats courir, retourner à Saint-Michel, et refaire encore et encore les mêmes boutiques : Gibert, Boulinier… Déambuler au hasard dans les rues, découvrir le 13e arrondissement, partir à la recherche des maisons d’éditions : se perdre et tomber sur d’autres rues inconnues, passer au dessus de la Seine par le métro aérien, marcher dans les bourrasques givrantes du Pont du Garigliano, voir la Tour Eiffel sous toutes les coutures, pour ne plus la voir du tout, repérer les stations fantômes, faire les Salons, courir pour avoir le dernier métro, connaitre par cœur les boutiques du Carrousel du Louvre, observer chez les gens à travers les fenêtres du métro, traverser la rue « à l’ardéchoise », découvrir les jeux pour enfants incroyablement dangereux des Tuileries, le Pont des Arts, scruter l’intérieur des vitrines d’exposition dans le quartier de Saint Germain la nuit,  se jeter dans le dernier train et regarder les lumières par la fenêtre…
Tout ça, encore une fois.



Maintenant que je suis loin, je revis ces moments et je réalise que quelque chose a définitivement disparu, que si je reviens ce ne sera plus pareil, c’est une partie de mon existence, une page tournée comme diraient ceux aux âmes de poète.
Mais le fait est, et reste indéniable : Paris, c’était quand même sacrément chouette.


Paris



mardi 25 septembre 2012

Hello...Is anybody here?

Aller zou, on dépoussière un peu!

Il y a eu du changement ces derniers temps; fini Paris, arrivée à Nîmes!
Nouvel appart, nouvelle ville et nouveaux horaires, tout ça a un peu chamboulé mon train de vie...
Il faut donc commencer la réadaptation.
Qu'est ce que ça peut être déstabilisant! moi qui aime bien gribouiller en cours, je suis totalement bloquée dès que j'arrive dans un nouvel endroit (d'où le peu de mises à jour)

Niveau réjouissances, pas de scanner à proximité donc une qualité médiocre car les dessins sont publiés à partir de photos, mais je vais arranger ça, au pire le blog sera mis à jour chaque weekend :)


Ci-dessous, un aperçu de la cathédrale, vue de la salle de travail de l'université

cathédrale Nîmes église dessin



Bonus! Une petite vidéo en passant:

Sound Of Silence - Simon & Garfunkel




(j'avais l'habitude d'utiliser Deezer et son lecteur exportable, mais le site a eu la bonne idée de ne plus proposer qu'un maigre extrait de 30 secondes pour chaque chanson, donc parfaitement inutile ><)